Le moteur diesel du motoriste finlandais Wärtsilä 14RT-flex96C est actuellement considéré comme le plus grand moteur diesel au monde, conçu pour les grands navires porte-conteneurs qui sillonnent les mers. De la taille d’un bâtiment de quatre étages (13.5 m), 27 m de long, ce moteur diesel deux-temps à turbo compression avec ses 14 cylindres développe une puissance de 108 920 chevaux-vapeur.
La famille de moteurs le RTA96-C vient en six, huit, dix, douze et quatorze cylindres développant chacun 7780 chevaux-vapeurs. La puissance maximale de ce moteur deux-temps est atteinte à 102 tours-minutes.
Pour donner une idée de ce que signifient 7780 chevaux-vapeurs par cylindre, prenons les V8 Ferrari utilisés dans les F1. Ils produisent 90 CV par cylindre. La Mustang Boss 302 2011 a un moteur de 5 litres et de 444 CV. Le 14-RT-flex96-C a un déplacement de 25 480 litres et pèse 2300 tonnes, à peu près le poids de 1400 Mustang.
On trouve un de ces moteurs dans les entrailles du plus grand porte-conteneurs au monde (capacité: 15 500 conteneurs) d’une longueur de 397 mètres, lui permettant ainsi d’atteindre les 26,3 nœuds.
Un autre fabricant de moteurs marins, l'Allemand MAN Diesel, vient de mettre à son catalogue un moteur 14-cylindres encore plus puissant, soit 116 917 chevaux-vapeurs.
Le RT-flex96-C de Wärtsilä utilise une technologie qui a été développée par les motoristes maritimes, puis empruntée par l'industrie automobile, l'injection électronique à rampe commune. La première voiture équipée de ce genre de moteur diesel était l'Alfa Romeo 156 1.9 JTD 1997.
Discuter de l'empreinte écologique d'un navire est complexe. On peut dire que les grands navires océaniques sont relativement peu polluants, parce qu'ils déplacent des tonnages de marchandises hallucinants, en proportion du combustible consommé. Kilomètre pour kilomètre et tonne pour tonne, aucun moyen de transport n'approche un navire.
Par contre, la plupart des navires, océaniques ou côtiers, consomment un combustible bon marché vraiment très sale et très polluant. Ils sont alimentés au «bunker C», un mazout lourd tellement visqueux qu'il faut le chauffer à 120° pour le rendre assez liquide pour être injecté dans un moteur.
Le bunker C est le moins raffiné des carburants produits par l'industrie pétrochimique. Les deux seuls produits plus visqueux sont le noir de carbone et les résidus bitumineux utilisés dans l'asphalte. La combustion du bunker C libère du soufre en grande quantité, et d'autres polluants, notamment des composants aromatique polynucléaires, réputés toxiques.
Mais les moteurs marins s'améliorent. La famille de moteurs diesel RT-flex96-C est capable de brûler non seulement du Bunker C, mais aussi des carburants plus propres.
Même s'il est alimenté au Bunker C, le RT-flex96-C offre une consolation écologique: il a une efficacité thermique de plus de 50%, ce qui veut dire que plus de la moitié de la chaleur produite par la combustion du carburant est convertie en mouvement. La plupart des véhicules routiers personnels ont une efficacité thermique d'entre 25% (essence) et 30% (diesel).
Actuellement 25 de ces moteurs parcourent les océans du monde et 86 autres vont les rejoindre. En sachant que les navires porte-conteneurs équipés de ces moteurs mettent quatre jours de moins pour relier la Chine à Los Angeles que leurs compétiteurs, nul doute que d’autres super-navires dans le futur suivront la vague.
(Source : monvolant.cyberpress.ca)
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Grâce a lui, et d'autre, que nous parvient toutes nos belles pièces qui viennent du pays du soleil levant